L’hiver 2022-2023 sera-t-il froid ?

Alors que nous venons tout juste d’entrer en hiver gazier (le 1er Octobre), la question de la crise énergétique et de ses conséquences se fait de plus en plus prégnante. L’un des facteurs qui décidera de l’intensité des conséquences de la crise énergétique cet hiver sera lié à la météo. L’Hiver prochain sera-t-il particulièrement froid ? Il semblerait que non, mais faisons tout de même le point.

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La météo, un élément fondamental pour comprendre la crise énergétique.

Pas de surprises, quand tous les Français allument leur chaudière, en l’espace de quelques semaines la consommation explose. Contrairement aux professionnels, les particuliers ont un profil de consommation particulièrement saisonnier. Une grosse partie de leur consommation annuelle a lieu pendant l’hiver.

Mais dans un contexte où la Russie n’exporte quasiment plus de gaz naturel vers l’Europe, les marges de manœuvre sont réduites. Nous allons bien sûr pouvoir compter sur des stockages remplis à près de 90% en Europe fin septembre. A plus moyen terme il sera également possible de s’appuyer sur des quantités de LNG plus importantes, transitant par de nouveaux ports méthaniers en cours de construction.

Mais en dépit de tous ces efforts, l'intensité de l’hiver demeurera le juge de paix. Si nous devions faire face à une vague de froid prolongée et intense cela pourrait venir ajouter un poids supplémentaire sur des approvisionnements déjà sous pression. Mais comme nous allons le voir, ce scénario, bien que ne devant pas être écarté, semble s’éloigner peu à peu au regard des prédictions météorologiques de cet hiver.

Un hiver plus doux que la moyenne.

La probabilité que nous ayons à traverser un hiver plus rigoureux que la normale est faible. En réalité, nous devrions même connaître un hiver plus doux. Dans quelle mesure ? Regardons cela de plus près.

Le mois de décembre devrait être plus doux que les normales de saison avec des températures supérieures de 1 à 2 °C à ce qui est habituellement constaté. Le mois de janvier, quant à lui, serait plus rigoureux qu’à l’accoutumée dans le sud de l'Hexagone. En revanche, tout devrait être nominal dans le reste du pays. Enfin, le mois de février pourrait connaître une tendance similaire au mois de décembre avec des températures en moyenne 0,5 à 1 °C au-dessus des normales de saison.

Il ne s’agit que de prévisions avançant des températures moyennes. Cela ne va pas nous empêcher de traverser, par moment, des périodes de froid plus intenses qui mettront de toute façon nos capacités de production énergétique à l’épreuve. Toutefois, ces dernières ne devraient pas être de longues durées. Rien d’insurmontable donc.

Les modèles semblent converger vers un certain consensus. L’hiver ne sera globalement pas froid. Mais ils ne restent que des modèles donc nous devons rester prudents face à la crise énergétique en cours, car les causes profondes demeurent. Si vous souhaitez en savoir plus sur les dispositions réglementaires prises par l’Etat français en cas de déficit d’approvisionnements, nous pouvons vous conseiller la lecture de cet article sur le filet de sécurité.