Est-il vraiment possible de retracer l’origine du gaz ?

La molécule de gaz est constituée d’un mélange gazeux d’hydrocarbures, majoritairement de méthane (plus de 70 %), ainsi que d’autres gaz en plus faible quantité selon les régions (alcanes supérieurs, CO2, azote, sulfure d’hydrogène, hélium). Ce gaz est naturellement présent dans certaines roches poreuses. Il est extrait par forage, et principalement utilisé comme carburant, ou pour la carbochimie. Une question reste cependant en suspens : est-il réellement possible de retracer l’origine du gaz, notamment lors de l’achat de gaz vert ? C’est ce que nous allons voir.

Sommaire

D'où provient le gaz consommé en France ?

La grande majorité des réserves mondiales de gaz naturel sont réparties entre l’Iran, la Russie et le Qatar. Ainsi, la France importe la quasi-totalité du gaz naturel consommé sur le territoire, n’étant pas un pays producteur.

Divers frais d’approvisionnement liés aux coûts d’acheminement sont ensuite répercutés sur le tarif réglementé du gaz naturel. Afin de pouvoir garantir un approvisionnement suffisant et régulier, la France s’assure de deux manières :

  • des fournisseurs fiables et diversifiés : 4 pays alimentent la France en gaz naturel (Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie).
  • une stratégie de stockage sur le territoire, permettant de pallier d’éventuelles pénuries.

Comment s’organise l’acheminement du gaz ?

Le gaz naturel peut être acheminé de 2 manières différentes, selon la distance qu’il doit parcourir :

  • La solution la plus répandue consiste à le transporter sous sa forme gazeuse à une vitesse comprise entre 10 et 40 km/h, via un gazoduc (canalisation souterraines de quelques milliers de kilomètres).
  • La seconde solution, utilisée lorsque le gaz doit parcourir de plus longues distances, requiert la liquéfaction du gaz naturel, dans le but de le transporter via un méthanier (bateau).

Sous sa forme liquide, le gaz naturel est bien plus facile à transporter puisque son volume est réduit de 600 fois. Se transformant ainsi en GNL (gaz naturel liquéfié), il retrouvera sa forme gazeuse à son arrivée au terminal, et sera odorisé avant d’entrer dans les réseaux de distribution.

Retracer l’origine du gaz : quel intérêt ?

Le gaz naturel transite par gazoduc et méthanier. Chaque nouvelle source de gaz est ainsi branchée au réseau, ce qui rend la traçabilité de ce dernier quasiment impossible. Mais alors, comment garantir l’origine du gaz vert ?

Le biométhane dispose de garanties d’origines (GO) pour assurer sa traçabilité. Bien qu’il soit finalement injecté dans le réseau, les GO permettent de déterminer précisément sa provenance. Ainsi, chaque mégawattheure de biométhane injecté donne lieu à une GO. Ces garanties permettent également de ne pas être impacté par la fiscalité carbone (TICGN).

Retracer l’origine du gaz naturel avec exactitude est presque impossible, car chaque gisement est ajouté au réseau et se mêle donc à d’autres molécules. En revanche, dans le cas du gaz vert, le mécanisme des garanties d’origine permet de vérifier la quantité injectée dans le réseau. Et donc, de retracer fidèlement l’origine du gaz. Une démarche qui va de pair avec le développement des énergies renouvelables, de plus en plus intégrées au marché de l’énergie.

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