Marché du gaz : l’analyse technique de mai 2019

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Sommaire

Le marché du gaz naturel en mai 2019

 

Tout au long du mois, les prix du gaz ont chuté. Sous l'influence du recul des prix du charbon et du CO2, les prix ont connu une tendance baissière dès la semaine 18. Une particularité est cependant notable par rapport à la semaine 17 : l’écart entre le PEG Nord et TTF Day Ahead s'est resserré.

En semaine 19, le recul du charbon a compensé l'effet attendu du CO2 sur les prix. Sur le court terme, les prévisions de température ont par ailleurs conduit à un léger mouvement haussier.

La semaine suivante, le PEG spot a perdu près de 0,60 €/MWh et clôture à 13,7 €/MWh face à des stocks importants et le recul du charbon européen. En semaine 21, le mercure en hausse a contribué à faire chuter la demande en gaz, tout comme l’ascension des stocks et des importations russes.

Au final, les prix spot ont de nouveau perdu plus d'un euro. Pour finir le mois, les prix du gaz ont reculé sur le spot comme sur le moyen terme.

📈 Pourquoi le prix du gaz naturel évolue-t-il ? 📉

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

En mai, le cours du Brent a perdu presque 10 % de sa valeur. Dès la première semaine, il est redescendu à 72 $, à la suite du durcissement des sanctions américaines contre l'Iran. En semaine 19, une hausse des droits de douane américains sur plus de 200 milliards de dollars de produits chinois a fait reculer le cours à 70,6 $.

En semaine 20, les tensions autour du détroit d'Ormuz ont inquiété les investisseurs. Mais les cours ont malgré tout progressé, sous l'influence de stocks américains dont la hausse était moins forte que prévu.

En semaine 21, le cours du Brent enregistrait sa plus forte baisse de l'année. Un repli à 67,8 $ causé par deux facteurs : la peur que le conflit commercial sino-américain impacte la croissance mondiale, et une demande faible des raffineries.

En fin de mois, la frénésie taxatoire de Donald Trump a continué d'orienter les cours à la baisse. Le baril de pétrole Brent a chuté à 64,5 $, s’enfonçant ainsi sous la valeur du pétrole WTI (West Texas Intermediate).

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Le taux de change EUR / USD

Après de multiples rebondissements, la parité a enregistré une hausse minime de 0,5 % entre le début et la fin du mois de mai. En semaine 18, l'euro atteignait son plus bas niveau depuis juin 2017, à 1,113 dollar.

En semaine 19, il restait stable et s'échangeait pour 1,12 $, en dépit de la fermeté des États-Unis vis-à-vis de la Chine. Explication possible : l'essor de la production industrielle allemande renforçant la monnaie unique.

La semaine suivante, c'est la chute pour la parité. Le dollar est revenu en force, porté par une progression de l’indice de la Fed de Philadelphie, une baisse des inscriptions au chômage et une relance du secteur de la construction… Pour peu de temps. En semaine 21, la parité marquait un nouveau creux à 1,114, mais termine à la hausse à 1,119.

Pour clôturer le mois, l'euro a reculé sous l’effet de la dette italienne. Avant de se stabiliser et légèrement remonter, dans un contexte de tensions commerciales sino et mexico-américaines.

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Les températures

Pendant la majeure partie du mois de mai, le mercure aura affiché des valeurs sous les normales. Avec une anomalie de -1,1°C, ce mois de mai a été le plus frais depuis 2013.

En semaine 18, les températures étaient sous les normes. En semaines 19 et 20, une légère progression sous les normales était observée. En semaine 21, c'est une remontée des températures sensiblement au-dessus des moyennes de saison.

Enfin, la dernière semaine de mai aura affiché des températures largement au-dessus des normales de saison : un pic de chaleur a été enregistré le 31 mai avec le dépassement des 30 °C dans certaines régions.

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Les émissions de CO2

Le prix spot des émissions de CO2aura fait des montagnes russes en ce cinquième mois de l'année. Au global, le prix de la tonne de CO2 a enregistré une baisse de 4,7 %, en passant de 25,04 à 23,86 €/t.

Après une faible tendance baissière en semaine 18, le prix du quota de CO2 a subi une nette baisse en semaines 19 et 20. Les causes ? Une faible enchère et une baisse des prix du gaz naturel contredisant les attentes des spéculateurs.

En semaine 21, et après avoir dépassé les 25 € le lundi, le prix du quota de CO2 était soutenu par une enchère plus dynamique. Cependant, la démission de Theresa May a relancé les risques d'un Brexit sans accord. Conséquence : une baisse du prix de la tonne de CO2 en fin de semaine 22.

Enfin, en semaine 23, le CO2 demeurait orienté à la baisse, de concert avec la chute des prix des énergies et une nouvelle allocation de quotas.

💨 CO2 : petit nouveau dans l’analyse technique du marché du gaz naturel 💨

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