Marché du gaz : l’analyse technique de janvier 2015

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Sommaire

Le marché du gaz en janvier 2015

Le mois de décembre aura été plus volatile que le précédent, à l’image de la météo capricieuse et de la large amplitude thermique (entre -3 et +14 °C sur le mois de janvier !).

Les stocks sur le territoire français en début de mois étaient à des niveaux élevés, ce qui a permis de limiter certains effets négatifs d’une offre plus faible en provenance de Dornum, Emden et Dunkerque, et de restrictions observées sur l’axe nord-sud. Les différentes livraisons de GNL à Montoir et à Fos ont aussi permis de limiter l’impact haussier des plus faibles niveaux des températures de la deuxième quinzaine de janvier.Les prix du gaz naturel au Nord du pays finissent le mois en baisse de près de 1 % à 21,1 €/MWh. Cette baisse est plus importante au Sud avec une chute des prix de plus de 4 %. Le MWh de gaz s’achetait 21,15 €.MWh en fin de séance le 29 janvier.Après un mois de décembre à 0 €/MWh, avec même quelques passages dans le négatif, le différentiel Nord-Sud est reparti à la hausse début janvier. Après un passage à 1,70 €/MWh le 12 janvier, il clôture le mois à 0,05 €/MWh.

Certains drivers du prix du gaz (du 30/12/2014 au 29/01/2015)

Le prix du pétrole

Le prix du baril de brut n’a cessé de chuter sur les quinze premiers jours de janvier. Il passe même sous la barre des $50 au début de la deuxième semaine... un montant qu'il n'avait pas atteint depuis presque six ans.Cette chute des prix est le résultat de niveaux de production qui ont atteint des plus hauts depuis 1990 en Irak et en Russie, alors que les États-Unis continuaient d'inonder le marché avec du pétrole de schiste. Une surabondance de l'offre qui a plongé le prix du baril à des plus bas historiques ; plus bas qui pourraient avoir coûté $300 Mrd aux pays du Golf. Les prix se sont ensuite stabilisés et fluctuent depuis mi-janvier entre 48 et $50 le baril.Ce niveau de prix ne semble pas relancer la demande selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE). Les marchés tablent cependant sur une reprise de la demande asiatique qui pourrait faire remonter le prix.

Le taux de change EUR/USD

La bonne performance de l'économie américaine face aux incertitudes européennes a continué de peser sur la monnaie unique sur les deux premières semaines de janvier.Le marché des changes semble ensuite s’être mis en mode "attentiste"... jusqu'à l'annonce "officielle" d'un rachat massif d'actifs par la BCE : 60 Mrd d’euros par mois pendant 18 mois (soit 1 080 Mrd d'euros !). Une annonce qui n’a pas manqué de replonger l’euro dans une chute vertigineuse : environ 3,6 % en une séance. On constante toutefois un léger rebond la semaine suivante, malgré les fortes inquiétudes liées à la situation politique en Grèce.

Les températures

Fortes amplitudes thermiques, humidité, pluie et neige… voilà qui décrit parfaitement ce mois de janvier. Le Sud, plus épargné que le reste du pays, a lui aussi souffert de sa vague d’intempéries et de froid.Les températures ont fortement chuté sur les dernières semaines de janvier avec des maximales qui sont passées de 14 à 3 °C en à peine 14 jours. Les premiers jours de février ne seront pas synonymes de températures plus clémentes, bien au contraire. Elles remonteront progressivement la deuxième quinzaine au niveau des normales de saison. Ce redoux sera accompagné d’un temps plus sec, avec du soleil sur une majeure partie du pays.