Marché du gaz : l’analyse technique d’octobre 2016

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Sommaire

Le marché du gaz en octobre 2016

Un mois : 4 semaines, 4 tendances. Ainsi, en octobre 2016 :

  • La 1re semaine (semaine 40), la tendance sur le marché du gaz naturel était à la baisse. De forts mouvements haussiers sur le marché avaient pourtant été observés… mais les maintenances en Norvège et la hausse des prix du pétrole (voir plus loin : les pays de l'OPEP ont annoncé un gel de la production) ont pesé sur les prix du gaz.
  • La 2e semaine (semaine 41), le PEG Nord a affiché une hausse. Les températures étaient en effet en dessous des normales saisonnières et la menace d'une grève des secteurs pétroliers et gaziers en Norvège n'a pas été sans conséquences. Même évolution dans le Sud !
  • La 3e semaine (semaine 42), les prix du TRS ont été tirés à la baisse par l'arrivée de GNL. Au Nord, les prix sont restés stables. Conséquence ? L’écart TRS / PEG Nord s’est encore resserré. Il s'établissait même à des niveaux inférieurs à 1 €/MWh.
  • La 4e semaine (semaine 43), les prix du gaz naturel ont évolué sur une tendance haussière. Il faut dire que les températures ont baissé, comme la production d’électricité. De quoi impacter les prix du gaz !

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Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

L'événement de ce mois d'octobre sur le marché du pétrole ? Les pays de l'OPEP, puis la Russie, ont annoncé le gel de leur production "pour stabiliser les cours". Résultat ? La hausse du prix du baril a été quasi continue. En parallèle, une nouvelle baisse des stocks de brut américains a été constatée et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines a mis de l'huile sur le feu en affirmant que les pays de l’OPEP pouvaient faire "encore plus" dans leur baisse de production !

Mi-octobre, le marché pétrolier a ainsi atteint son niveau le plus haut depuis le début de l'année 2016. Une hausse seulement enrayée par la hausse des stocks hebdomadaires américains, celle du dollar… et l’annonce par l’OPEP d’une augmentation de sa production en septembre. De fait, le marché du pétrole est resté sceptique face aux prévisions. Il faudra cependant attendre la prochaine réunion de l’OPEP, prévue pour la fin du mois de novembre, pour avoir plus d’informations. [su_list icon="icon: stop"]

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Le taux de change EUR/USD Personne n'a pu rater l'information : les élections américaines sont au cœur de l’actualité internationale. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que les marchés scrutent le rendez-vous électoral des États-Unis. Ainsi, l'euro a commencé par s'apprécier face au dollar, les investisseurs se positionnant en fonction des sondages donnant gagnant l’un ou l’autre des candidats à l’élection, avant de connaître trois semaines de chute. Les raisons sont nombreuses, en plus des élections américaines :

  • Certains indicateurs économiques américains se sont avérés meilleurs qu'attendu ;
  • L'inflation étant toujours faible, la politique monétaire de la BCE a eu tendance à faire baisser l’euro ;
  • Le marché a anticipé une éventuelle remontée des taux de la FED d’ici la fin de 2016…

Bref, la forte volatilité attendue a bien été constatée. Et ce n'est qu'un début ! [su_list icon="icon: stop"]

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Les températures

Plus chaud, plus froid, plus chaud. En ce mois d'octobre, les températures ont constamment joué avec les normales saisonnières. Elles ont ainsi commencé par être supérieures de près de 2 °C à ce que l'on attend du début de l'automne, pour se situer en-dessous des références, de 2 °C à 4 °C, et repasser très légèrement au-dessus des moyennes en fin de mois. De fait, les consommations de gaz naturel ont été plus importantes que prévu au milieu du mois ; ce qui a cependant été compensé par quelques jours de "modération", au début et à la fin d'octobre. À prévoir cependant : un mois de novembre assez froid !