Marché du gaz : l’analyse technique d’octobre 2015

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Sommaire

Le marché du gaz en octobre 2015

Alors que les premières semaines d’octobre ont montré une relative corrélation des prix au niveau des PEG Nord et TRS, on constate une forte chute au Nord en fin de mois.

Les prix du gaz naturel en France ont augmenté sur les premières semaines d’octobre, tout particulièrement la première semaine. La raison principale de cette forte hausse est une nouvelle réduction de la production du champ de Groningue aux Pays-Bas (l'un des principaux champs de gaz en Europe). Le niveau de production, qui avait été réduit il y a quelques mois de 35 à 33 bcm annuel, est passé à 31 bcm annuel. Une diminution de l’offre qui a engendré une augmentation des prix ; un phénomène amplifié également par la forte augmentation des prix du pétrole et la diminution des températures sur cette même période.

Cette période haussière a bénéficié de l’annonce selon laquelle la Russie allait reprendre les livraisons de gaz à destination de l'Ukraine. Une initiative qui a rassuré les opérateurs des marchés européens et a permis une détente des prix.

Les prix sont restés relativement stables les semaines suivantes. On constate toutefois une forte baisse fin octobre / début novembre en raison de températures plus clémentes et de bons approvisionnements de gaz partout en Europe.

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

Le prix du pétrole a connu une forte hausse en début de mois en raison de bons indicateurs économiques venus d'Europe et de France. La possibilité de voir l'OPEP se concerter avec certains grands pays non membres afin de réduire la production de pétrole, a contribué à cette hausse.

Le pétrole a ensuite repris son mouvement baissier avec pour principales raisons la publication de chiffres de production de l'OPEP toujours en hausse. Ces chiffres s'inscrivent dans un marché où l'offre est toujours largement supérieure à la demande (une situation qui devrait encore durer d'après un récent rapport publié par l'Agence Internationale de l'Énergie).

Le cours du baril de Brent finit le mois d’octobre sur une note haussière. Les stocks de brut publiés par l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ont été inférieurs aux chiffres de l'American Petroleum Institute (API), sortis quelques jours auparavant. Cette dynamique haussière a également été soutenue par l'annonce d'une baisse du nombre de puits de forage aux États-Unis pour la neuvième semaine d'affilée.

Le taux de change EUR/USD

Début octobre a été principalement marqué par la publication de bons indicateurs macro-économiques européens, tandis que la publication des embauches outre-Atlantique a été légèrement décevante par rapport aux attentes des marchés. En conséquence, la monnaie unique s'est légèrement renforcée face à la monnaie verte. La prudence de la Réserve fédérale américaine (Fed) quant à la hausse attendue de ses taux d'intérêt a aussi contribué à un affaiblissement du dollar sur les premières semaines du mois.

La tendance s’est ensuite inversée sur les dernières semaines. La perspective de politiques monétaires divergentes de la part de la BCE et de la Fed a affaibli l'euro cette semaine. En effet, une semaine après que la BCE a laissé entendre qu'elle pourrait adopter une politique monétaire plus accommodante en décembre, la Fed a laissé la porte ouverte mercredi à un durcissement de la sienne en évoquant dans son communiqué la possibilité d'une hausse de ses taux lors de sa réunion de décembre.

Les températures

Le début du mois d’octobre a connu un redoux important ; la deuxième semaine du mois a même vu des températures presque estivales. Les dernières semaines ont toutefois été moins agréables avec des températures en dents de scie et des brouillards réguliers sur le centre-est. Si les températures devraient se stabiliser dans les jours à venir, elles ne devraient toutefois pas excéder les moyennes de saison.