Marché du gaz : l’analyse technique de novembre 2015

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Sommaire

Le marché du gaz en novembre 2015

Début de mois baissier sur le marché du gaz naturel. Une tendance qui s’est installée sur les quinze premiers jours du mois, principalement en raison de l’excès de l’offre en Europe avec des sources d'approvisionnement toujours aussi satisfaisantes et diverses. Les températures anormalement chaudes au début du mois de novembre ont, elles aussi, impacté les prix à la baisse (plus faible demande). Enfin, la chute du prix du baril de pétrole observée sur la même période a également impacté les prix du gaz du fait de l'indexation pétrole de certains contrats long terme de fournisseurs de gaz.

Cette tendance baissière s’est inversée sur la deuxième partie du mois de novembre suite à la décision des Pays-Bas, deuxième producteur européen de gaz naturel traditionnel, de réduire la production dans la région de Groningen (Nord), où se situe le plus grand gisement de l'Union européenne. Un choix motivé par de récents tremblements de terre qui auraient été provoqués par l'exploitation. La chute des températures (provoquant ainsi une hausse de la demande) a aussi mis une pression haussière sur les prix du gaz naturel sur l’ensemble du territoire. Cette remontée des prix s’explique également par une plus faible offre de gaz disponible. En effet, le marché a été victime de plus faibles approvisionnements depuis la Belgique, l'Allemagne, et la Norvège, cette dernière ayant annoncé connaître des difficultés techniques sur certains sites gaziers en fin de mois.

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

Forte chute du prix du baril de Brent sur les 15 premiers jours de novembre. Il perd près de 11 %, et passe de 48,79 le 2 novembre, à 43,61 le 13. La faiblesse persistante de l'activité manufacturière en Chine qui conforte le scénario d'une demande durablement inférieure à l'offre, apporte un premier élément de réponse à cette baisse. D'autre part, la surabondance de l’offre sur les marchés est venue accentuer cette baisse. Elle est principalement due aux niveaux de production russe et iranien élevés. Enfin, aux États-Unis, l'offre excédentaire de brut et d'essence, et l'envolée du dollar après la publication de chiffres de l'emploi supérieurs aux attentes ont contribué à ce mouvement baissier de début novembre.

La hausse des prix observée dans la seconde partie du mois s’inscrit dans le contexte post-publication du compte rendu de la dernière réunion sur la politique monétaire de la Réserve Fédérale qui montre que la banque centrale juge l'économie suffisamment solide pour une hausse de taux. La fin du mois aura quant à elle été marquée par un phénomène géopolitique d’importance avec l'armée de l'air turque qui a abattu un avion russe à proximité de la frontière syrienne.

Les fondamentaux ont ensuite repris le dessus et les prix sont repartis à la baisse. En effet, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit persister dans sa stratégie de défense de ses parts de marché via un maintien de ses niveaux de production lors de sa réunion à Vienne le 4 décembre.

Le taux de change EUR/USD

Plus de 4 % de baisse observés sur le mois de novembre. La monnaie unique passe de 1,1027 en clôture de séance le 2 novembre à 1,0565 le 30 novembre.

Les bons indicateurs de l’économie américaine observés tout au long du mois de novembre plaident pour une remontée prochaine des taux d'intérêt par la Fed, ce qui devrait rendre le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif. En effet, les bonnes nouvelles se sont enchaîné pour les États-Unis en novembre avec d'excellents chiffres sur l'emploi, mais aussi le bond de l'indice de confiance des consommateurs et la hausse des stocks des entreprises.

Face à toutes ces bonnes nouvelles, l’euro a eu du mal à se défendre. Alors que tous les indicateurs outre-Atlantique laissent présager une prochaine hausse des taux, la BCE confirme la perspective d'une accélération de ses rachats d'actifs.

L'euro finit le mois à son plus bas niveau depuis avril face au dollar.

Les températures

Le début du mois a été particulièrement chaud pour la saison. Après quelques jours, plus en phase avec les normales de saison, les températures sont remontées. Plusieurs records de chaleur ont d’ailleurs été battus. Malgré d’épais brouillards dans la vallée du Nord-Est, le pays a globalement connu un temps ensoleillé. Décembre débute avec un retour à des températures plus fraîches. Sur la fin du mois, des chutes de neige sont attendues à des altitudes relativement importantes. L’Hexagone pourrait connaître une vague de froid en fin de mois.