Marché du gaz : l’analyse technique de décembre 2015

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Sommaire

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Le marché du gaz en décembre 2015

Décembre aura été principalement baissier sur le marché du gaz naturel français. Facteur principal de cette diminution des prix : des températures élevées, au-dessus des normales de saison, qui ont impacté le niveau de la demande à la baisse alors que l’offre est restée à niveau constant. Un phénomène accentué par le niveau élevé des stocks de gaz naturel sur le territoire français.

L'indexation pétrole de certains contrats long terme de fournisseurs de gaz naturel a aussi eu sa part de responsabilité dans cette baisse des prix. En effet, le prix du baril de Brent a chuté de près de 16 % sur le mois décembre, entraînant ainsi une diminution des prix du gaz.

On constate toutefois une très légère hausse des prix dans le Sud la deuxième semaine de décembre. Cette augmentation s’explique par l’absence de livraison de GNL dans cette région fortement dépendante aux allers et venues de méthaniers à Fos. Couplée à la baisse observée au Nord sur cette même période, cette légère hausse au Sud a provoqué une détente du spread Nord-Sud entre les 9 et 15 décembre. Celui-ci s’est ensuite resserré en fin de mois suite à l’augmentation des prix au Nord (principalement en raison d’une diminution des températures sur cette période dans la zone Nord).

Certains drivers du prix du gaz 

Le prix du pétrole

Nouveau mois de baisse sur les marchés pétroliers. -16 % pour le Brent avec un prix qui passe de $44,44 au 1er décembre, à $37,28 à la clôture le 31 décembre.

Le marché sera resté globalement baissier tout au long du mois de décembre en raison des fondamentaux négatifs affectés par l'offre excédentaire sur le marché, sans éclaircie en vue dans un avenir proche.

Le ministre saoudien du pétrole a déclaré fin décembre que son pays, premier exportateur mondial de pétrole brut, n'entendait pas limiter sa production et qu'il pouvait répondre à une augmentation de la demande. Une annonce qui faisait suite à l'incapacité des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de s'accorder sur un plafond de production du brut malgré le bas niveau du prix de l'or noir. Et tout cela dans un contexte de spéculations sur une levée imminente de l'interdiction des exportations américaines de brut, en vigueur depuis 40 ans. Cette exportation avait été interdite en 1975, sous l’impact du premier choc pétrolier.

Les cours du pétrole ont terminé décembre en baisse, en ligne avec une année qui aura vu les cours dégringoler d'environ un tiers de leur valeur sous l'effet d'une offre surabondante et du ralentissement de la croissance en Chine.

Le taux de change EUR/USD

 

Légère volatilité du taux EUR/USD en décembre. Le billet vert clôture le mois à 1,0867, soit une hausse de près de 2,3 % par rapport à son niveau au 1er décembre (1,0619).

L'euro s’est d’abord renforcé début décembre suite à l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de la baisse du taux de dépôt. Annonce bien reçue car certains investisseurs s'attendaient à une baisse plus marquée ou à la mise en place d'un taux de dépôt progressif. L'euro a également profité de l'annonce de mesures moins importantes que prévu de la BCE qui a décidé de prolonger ses rachats d'actifs, mais sans en accroître le montant mensuel.

La Fed, la banque centrale américaine, est ensuite entrée en jeu avec un relèvement historique de ses taux, presque nuls depuis 2008, ce qui a logiquement renforcé le dollar, mais de façon mesurée puisque cette mesure avait été largement anticipée par les investisseurs.

Le dollar finit l'année 2015 avec un gain de plus de 10 % contre l'euro, malgré ce petit accès de faiblesse en décembre. Il aura profité en 2015 de la perspective d'une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine, qui s'est finalement matérialisée en décembre, et des divergences de politique monétaire avec la zone euro, où la banque centrale a au contraire accentué des mesures expansives.

 

Les températures

Le mois de décembre s’est égrainé sous les mêmes hospices que le mois de novembre. Les températures ont largement dépassé les normales de saison : entre +2,3 °C et + 5°C sur le mois. Cette tendance s’est poursuivie en ce début d’année 2016 ; et s’est même accentuée en milieu de mois. Des températures inférieures aux normales saisonnières sont attendues la troisième semaine de janvier. Que les skieurs se rassurent, la neige a quant a elle fait son grand retour en montagne !