Géothermie, de l’énergie sous nos pieds.

Nous marchons sur une source d’énergie renouvelable tous les jours sans même en avoir conscience. Tous les 100 mètres creusés, la température du sol augmente de 3,3 degrés en moyenne en France. Cette différence de température permet d’envisager des systèmes d’échange de chaleur ayant de nombreux usages tout à fait pertinents, y compris en ville. C’est pour cette raison que le MaGAZine a sorti les chaussures de sécurité et les casques pour aller visiter un chantier de géothermie en proche banlieue parisienne…

La géothermie en quelques mots

La géothermie consiste, dans la plupart des cas, à récupérer de la chaleur en profondeur pour en faire bénéficier la surface, que ce soit pour utiliser directement la chaleur dans le cadre de chauffage collectif ou pour transformer cette chaleur en électricité.

Relativement discrètes au regard de leurs performances, les installations de géothermie assurent de bons rendements sur de très longues durées (plus ou moins 50 ans). Elles sont ainsi particulièrement adaptées aux chauffages de zones urbaines densément peuplées.

La géothermie ne représente que 2% des énergies renouvelables consommées en France (les ENR ne représentant déjà que 13,9% de la consommation primaire d’énergie de l’hexagone).

Le projet d’installation de géothermie aux Lilas (Seine-Saint-Denis).

Situé à quelques centaines de mètres de Paris, ce projet comprenant 4 puits en cours de construction, propose d’utiliser la géothermie pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre de plus de 30 000 foyers de cette zone urbaine.

Sur le terrain choisi pour l’installation, 4 puits iront chercher de la chaleur en faisant circuler de l’eau salée en circuit fermé à 1800 mètres sous terre. En circulant à cette profondeur, sa température atteindra environ 60 degrés avant de passer par un échangeur de chaleur qui fera ressortir l’eau salée à 30-35 degrés avant de la réinjecter dans le sol pour entamer un nouveau cycle.

Pour compléter le dispositif et assurer une chaleur stable aux habitants toute l’année, le réseau s’appuiera sur du gaz naturel au niveau des chaudières collectives des bâtiments concernés. Au global, 60% de la chaleur produite le sera grâce à de la géothermie.

Le projet en cours de construction aux Lilas n’est pas si isolé que ça. Les projets fleurissent dans la région et bénéficient du soutien des pouvoirs publics. Ne représentant qu’un tout petit % de la production de chaleur en France, la géothermie est loin d’avoir atteint son plein potentiel, et en particulier dans les zones urbaines propices à l’installation d’un réseau de chaleur. Pour retrouver toutes nos infos transition énergétique, cliquez ici.