Les toits-blancs à l’épreuve de la canicule ?
Une étude récente du Lancet désigne Paris comme étant la ville européenne où la chaleur cause le plus de décès. La forte densité de la capitale, 20 500 habitants au km2, la classe au 7ème rang des villes les plus denses du monde - derrière Séoul, Hong-Kong ou encore Manille. Cette densité reposant sur l’architecture haussmannienne fait tout le charme de Paris mais pourrait poser à terme des problèmes sanitaires liés au réchauffement climatique. La Mairie en a d’ailleurs bien conscience, et semble s’y préparer activement. Parmi les solutions proposées, le “Cool Roof” ou toit-blanc. Le MaGAZine vous explique tout ça.
Qu’est-ce que le “Cool-Roof” ou Toit-blanc ?
Le principe physique est simple : la couleur blanche est la somme de toutes les couleurs. C’est celle qui réfléchit le plus à la lumière. La couleur noire, en revanche, absorbe un maximum de rayons qui sont alors convertis en chaleur. Or, la chaleur est précisément ce que nous cherchons à éviter l’été.
Recouvrir certaines surface d’un blanc intense, réfléchissant le plus possible la lumière du soleil, est un moyen efficace de préserver la fraîcheur à l’intérieur d’un bâtiment. Peindre des bâtiments en blanc est un moyen bien connu de l’humanité pour se protéger de la chaleur, à l’image de Sidi Bou Saïd en Tunisie.
Dans le cas des Cool-Roofs, la peinture blanche se limite à la partie la plus exposée des bâtiments, le toit. De nombreux types de bâtiments peuvent être concernés par les toits-blanc : les bureaux, les bâtiments industriels ou encore les copropriétés.
Les toits-blancs, quelle efficacité ?
Les meilleures qualités de peinture peuvent réfléchir jusqu’à 90% des rayons du soleil mais l’efficacité des toits-blanc va surtout dépendre du point de départ. Pour un bâtiment extrêmement bien isolé de base, les gains seront minimes. Cependant, pour des bâtiments présentant une grande surface de toit, à la merci des rayons du soleil - ces travaux prennent tout leur sens, avec des gains oscillant entre 20% et 50% de consommation liée à la climatisation en moins.
Comment financer ces travaux (BAT-EN-12) ?
Si vous disposez de bureaux, vous pouvez faire financer tout ou partie de vos travaux de “Cool Roofing” via le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE). Pour les particuliers ça ne sera possible que si vous vivez en Outre-Mer.
Le principe des CEE est simple. Un fournisseur d’énergie, directement ou via un intermédiaire, va financer l’intégralité ou une partie de certains travaux. Ces travaux dits “éligibles” sont listés dans des fiches constamment mises à jour par le gouvernement. L’objectif final est de permettre au plus grand nombre de réduire sa consommation énergétique, dans le but de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le Cool-Roof, allez consulter la fiche officielle ici. Et n’hésitez pas à entrer en contact avec nous si vous souhaitez réaliser un tel projet. En plus de financer vos travaux, nous nous ferons un plaisir de vous mettre en relation avec l’un de nos partenaires agréé.