Marché du gaz : l’analyse technique de janvier 2018

Comme chaque mois, le maGAZine vous propose son analyse technique du marché du mois précédent. Inscrivez-vous à notre newsletter pour être certain de n’en louper aucune !

Sommaire

Le marché du gaz naturel en janvier 2018

Dans l’ensemble, les marchés court et long terme ont connu un mois de janvier orienté à la baisse. Pourtant, le marché spot avait été marqué par une hausse en début de mois. En cause, l'anticipation d'une augmentation de la consommation nationale, et un phénomène de « congestion » entre les zones nord et sud – qui a même déclenché une alerte ! Il ne s’agissait donc que d’un épiphénomène.La baisse globale des marchés en janvier s’explique par :

  • des températures assez douces, qui ont impacté les consommations ;
  • la relance des livraisons de gaz en provenance de Norvège ;
  • une offre supérieure à la demande ;
  • un niveau de stock satisfaisant ;
  • une part plus faible de gaz naturel dans les formules d'indexation

Une tendance qui pourrait perdurer en février ? Rien n’est moins sûr. Les températures sont en effet orientées à la baisse. Reste à voir si cette vague de froid suffira à relancer le cours du gaz naturel !

❄️ Quel lien entre températures et prix du gaz naturel ? ❄️

Certains drivers du prix du gaz

Le prix du pétrole

Début janvier, les prix du pétrole ont été tirés à la hausse par le faible niveau des stocks aux États-Unis. En cause, une forte consommation d'énergie due à la vague de froid qui traverse le pays. Les prix sont par ailleurs revenus au même niveau qu'il y a 3 ans, en décembre 2014 ! Puis le pétrole a connu un petit fléchissement, le premier depuis plusieurs semaines. La raison ? Des prises de bénéfices, mais aussi et surtout une prévision à la hausse de la production de pétrole aux États-Unis.Cela n'a pas duré, puisque le brut a été de nouveau poussé à la hausse par une annonce de l'OPEP. Celle-ci a en effet indiqué maintenir le faible niveau de production de pétrole. Ajoutez à cela des prévisions optimistes concernant la demande mondiale en 2018, et tous les facteurs sont réunis pour que le brut augmente encore dans les prochains mois !

◇ L’OPEP du gaz, c’est pour bientôt ? ◇

Le taux de change EUR/USD

Janvier a été un mois plutôt positif pour l'euro, qui s’est imposé face au dollar. Certes, la monnaie unique européenne a commencé le mois en légère baisse, après l'annonce de faibles commandes dans le secteur industriel allemand. Puis, la tendance s'est inversée avec l'approche d'un dénouement de la crise politique en Allemagne – une coalition gouvernementale pouvant être enfin constituée.Le billet vert est ensuite reparti à la hausse, mais la monnaie unique a résisté en se maintenant autour de 1,22 € face au dollar. Enfin, l'euro a bondi en fin de mois, pour atteindre son plus haut niveau depuis 2014.Réaction américaine ? Lors du forum économique à Davos, le secrétaire du Trésor – l’équivalent de notre ministre des Finances – a laissé entendre que les États-Unis s’accommodaient de la situation... Avant que le président annonce qu’il souhaitait retrouver un dollar fort sur le marché des devises. Affaire à suivre en février !

◇ Tous les drivers du prix du gaz compilés en une infographie ◇

Les températures

En ce premier mois de l'année 2018, les températures ont très souvent été au-dessus des normales saisonnières. Et ce, jusqu'à 6 °C de plus que ce que l'on peut attendre d'un mois de janvier ! La consommation nationale de gaz naturel a logiquement été impactée par ces températures élevées. Une baisse d’environ 15 % par rapport aux prévisions a été constatée depuis le début de l'année.Certes, cette tendance a été contrecarrée dès les premiers jours de février. Mais un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) indiquait que l'année 2017 avait été la 2e année la plus chaude depuis la relève des températures (après 2016).Vous êtes passionné du marché de l’énergie et vous voulez savoir quelles sont ses évolutions ? Une bonne raison de suivre de près l’actualité marché !