Marché du gaz : l’analyse technique de février 2015
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Le marché du gaz en février 2015
Février, un mois sous le signe de la hausse. Tous les voyants ont été au rouge du côté des acheteurs du marché de l’énergie : électricité, pétrole, charbon... les matières premières finissent le deuxième mois de l’année en hausse. Et le marché du gaz n’a pas été épargné, bien au contraire.Les prix du gaz en France au niveau des PEG Nord et Sud prennent ainsi respectivement 16,5 et 21,4 % ! Les causes majeures de cette évolution des prix sont le prix du pétrole et la plus faible offre constatée sur le marché français.PEG Nord : la chute des températures du début du mois n’aura été qu’un des facteurs de la hausse des prix. À cela sont venus s’ajouter des problèmes sur les réseaux de distribution norvégiens, ainsi qu’une diminution du niveau de production à Groningen au Pays-Bas. Les températures plus clémentes et la résolution des problèmes de livraison du gaz norvégien ont permis aux prix de se stabiliser dans la seconde partie du mois. Cette stabilisation n’aura toutefois été que passagère et les prix sont repartis à la hausse fin février en raison de la diminution de l’offre sur la quasi-totalité des points d'entrée du gaz en France.PEG Sud : même constat au Sud. La corrélation des prix entre les deux PEG aura d’ailleurs été proche de 1 sur les deux premières semaines du mois. La livraison de GNL à Fos-sur-mer, survenue en fin de deuxième semaine, aura permis de soulager quelque peu les marchés et aux prix de redescendre. Ces derniers sont ensuite légèrement remontés avant de repartir à la baisse en raison d’une plus faible demande liée aux températures plus douces et à une augmentation attendue de l'offre (nouvelle livraison de GNL prévue à Fos-sur-mer).Différentiel Nord-Sud : il finit lui aussi en forte hausse (x 3,6) à 1,38 €/MWh en raison d’une plus forte augmentation des prix au Sud, principalement en fin de mois en raison des plus fortes restrictions sur l'axe Nord-Sud.
Certains drivers du prix du gaz
Le prix du baril de Brent prend plus de 21 % ce mois-ci et clôture à $60,1. Les bons chiffres de l'emploi US et le ralentissement de la production US (grève de raffineries et recul des investissements) auquel on a assisté au début du mois expliquent en grande partie cette hausse (+17 % sur les neuf premiers jours de février). La chute qui a suivi est survenue après l’annonce de niveaux de stocks au plus haut depuis 1982 par l’Agence américaine de l’énergie... Une baisse qui aura été vite stoppée par la baisse des investissements et la potentielle diminution de l'offre des pays non membres de l'Opep.La fin du mois aura été plus calme avec toutefois quelques annonces marquantes, comme des niveaux de stocks US qui ont atteint de nouveaux records et le Koweït qui parie sur une diminution de la production.
Le taux de change EUR/USD
L'annonce d'une croissance du PIB américain de 2,6 % (contre les 3 % attendus) en début de mois aura permis à l’euro de se renforcer, un peu plus encore depuis l’annonce des rachats massifs d'actifs de la BCE.Le mois de février n’aura pas été que bénéfique pour la monnaie unique qui a aussi souffert des bons chiffres de l’emploi aux US et de la situation de la Grèce... même si les données économiques européennes ont été plutôt robustes sur les dernières semaines du mois (dont la consommation française et la remontée de l'inflation européenne).
Les températures
Février aura été un mois frais et humide. Le début du mois a été particulièrement marqué par une chute des températures (chute qui aura eu pour effet d’augmenter le niveau de la demande de gaz… et les prix !). Les températures sont ensuite remontées pour se stabiliser à des niveaux proches des normales de saisons.Mars commence aussi sur une touche fraîche et humide mais le soleil devrait refaire son apparition avant la fin de la première quinzaine sur une majeure partie du pays. Les températures devraient remonter, notamment dans le Sud du pays, où le temps sera plus sec.