Gaz Naturel : des gisements français ?

La France ne produit qu'une infime partie de sa consommation domestique d'hydrocarbures. Aujourd'hui nous disposons de 64 gisements gaziers ou pétroliers sur une surface de 4 000 km2, permettant de satisfaire près de 1% de la consommation annuelle de l'Hexagone. Toutefois, d'autres gisements existent et demeurent inexploités sur le territoire métropolitain ou ultramarin. Le MaGAZine a creusé le sujet pour vous.

Sommaire

La Moselle, ses mines de charbon et son grisou.

L’Est de la France a été pendant des décennies un centre industriel majeur reposant sur d’imposantes ressources en charbon. Les mineurs, travaillant dans des conditions extrêmement difficiles à plusieurs dizaines de mètres de la surface, craignaient une chose plus que toute autre : le coups de grisou.

Ce gaz présent entre les veines de charbon n’est autre que du gaz naturel, et en quantité importante. On estime que sous les anciennes houillères, près de 190 milliards de m3 de gaz naturel attendent d’être exploitées. Ce qui correspond à 2 000 Twh de gaz naturel soit 5 ans de consommation de l’Hexagone. Ce n’est pas la solution absolue à la crise énergétique européenne mais compte tenu de la valeur du gaz naturel en octobre 2022 cela rendrait bien service.

Bien qu’il ne s’agisse pas de gaz de schiste, la simple évocation de l’exploitation de cette ressource fossile soulève de nombreux questionnements. D’un côté certaines personnes affirment que la technologie nécessaire à l’exploitation de méthane issu de veines de charbon n’est pas maîtrisée et présente un risque important de fuites dans l’environnement. Pour la Française de l’Energie (l’entreprise cherchant à obtenir les droits d’exploitations sur zone) la technique employée, semblable à celle utilisée dans les forages d’eau potables, a déjà fait ses preuves sur des forages tests et il n’y a aucun risque de fuites de méthane. Les pouvoirs publics trancheront…

Juan de Nova, la ZEE française mise à contribution ?

Située en plein canal du Mozambique, au large des côtes de Madagascar, l’ilot Juan de Nova est une terre française (contestée par le Madagascar), et ça n’a rien d’étonnant. Si cette terre de quelques Km2 n’a de place que pour une courte piste d’aérodrome sablonneuse, elle offre à son propriétaire une zone économique exclusive très importante (un rayon de 370km)...

Or, dans cette zone, il existe un potentiel énorme de ressources gazières encore inexploitées. Parfois surnommée la “nouvelle mer du Nord” le canal du Mozambique attise toutes les convoitises. La France, elle-même, a un temps cherché à explorer les ressources qui y étaient présentes. Mais pour des raisons politiques le projet d’exploration a été stoppé au bout de 5 ans (sur les 10 prévus initialement).

On est donc incapables d’évaluer la quantité de gaz présente dans la ZEE française de l’ilot de Juan de Nova. On ne pourra donc pas parler de réserves prouvées mais juste de fort potentiel !

Les coûts de l'Énergie sont tels que les investissements les plus ambitieux peuvent désormais être sérieusement envisagés. C’est ainsi que fonctionne le monde de l’énergie. Les réserves de gaz naturel inexploitées existent partout dans le monde. Seul le prix du produit extrait détermine la faisabilité (la rentabilité) de tel ou tel projet. N’hésitez pas à consulter notre article sur les réserves de gaz naturel dans le monde ici.