Watt (W), wattheure (Wh), kilowatt (KW), kilowattheure (kWh)… Comment s’y retrouver ?

Lorsqu’on essaie de comprendre une facture d’énergie, ou que l’on souhaite estimer sa consommation énergétique, les données sont bien souvent exprimées en mégawattheure (MWh). Cette mesure d’énergie permet de quantifier la consommation de gaz naturel ou d’électricité par un appareil. SEFE Energy vous propose d’entrer un peu plus dans les détails, afin de mieux comprendre votre facture d’énergie.

Sommaire

Le wattheure (Wh) : la mesure de l’énergie la plus utilisée

En France, lorsqu’on exprime la quantité d’énergie consommée par un appareil, on parle de watt (W), kilowatt (kW) ou mégawatt (MW). Quand celle-ci est calculée sur une durée d’une heure, on parle alors de wattheure (Wh). On se sert de ce système de mesure aussi bien pour l'électricité que pour le gaz naturel. Si la quantité d’énergie est assez élevée, on utilise alors de mégawattheure (MWh) voire de gigawattheure ou de térawattheure. Les clients particuliers et les petits consommateurs professionnels comptent souvent en kilowattheure (kWh). 

Les différentes unités de mesure du gaz naturel

Quand on compare une facture d’électricité et un compteur électrique, on se rend compte que l’une évoque la consommation énergétique en kWh ou MWh, tandis que l’autre utilise le m³. Cette différence provient du fait que chaque mètre cube de gaz ne possède pas forcément la même quantité d’énergie, autrement dit le même pouvoir calorifique. 

Ainsi, les gestionnaires de réseau mesurent le pouvoir calorifique de chaque m³ de gaz consommé affiché au compteur, pour ensuite pouvoir fixer la quantité réelle d’énergie consommée, cette fois-ci exprimée en MWh sur la facture.

Pourquoi transformer les m3 en MWh, et comment ? 

Si la conversion des m³ en MWh peut sembler complexe, c’est pourtant l’assurance pour le consommateur de payer sa facture au plus près de sa consommation réelle.

Conversion des m3 en MWh : pourquoi ?

Puisque chaque mètre cube de gaz ne contient pas le même pouvoir calorifique, alors chaque volume ne représente pas la même quantité d’énergie dépensée. Ainsi, la conversion du volume en énergie, ou des m³ en MWh, assure au client de payer exclusivement ce qu’il a réellement consommé.

Le calcul de la quantité d’énergie contenue dans 1 mètre cube de gaz livré se fait par le biais d’un coefficient de conversion, qui est variable et dépend de plusieurs critères, comme l’altitude ou le climat. La conversion se fait toujours par le gestionnaire de réseau, au moyen d’analyses régulières quotidiennes.

Qu’est-ce que le coefficient de conversion ?

Le coefficient de conversion du gaz naturel sert de base pour transformer les m³ en MWh. Cette valeur est multipliée par la consommation en mètres cube de gaz naturel, annoncée par le compteur. Le résultat obtenu est alors exprimé en kilowattheures, et représente concrètement la dépense énergétique réelle à payer.

Pour rendre les choses plus concrètes, le calcul se fait ainsi :

Volume de gaz consommé (en m³) X coefficient de conversion = consommation en MWh

Le coefficient de conversion est très variable, et dépend de la nature du gaz, mais aussi de la pression de livraison, et de l’altitude du bâtiment alimenté en gaz.

L'altitude du bâtiment livré

Au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude, la pression atmosphérique baisse. Ce phénomène rend le gaz naturel plus léger, moins dense. Ainsi, un mètre cube de gaz contient alors moins d’énergie qu’à une altitude plus basse. En moyenne, le coefficient de conversion à 1000 mètres d’altitude est alors 10 % inférieur à celui du niveau de la mer. 

Concrètement, plus on monte, plus le coefficient de conversion baisse. Il est donc normal qu’à même volume de consommation, une personne vivant à Saint-Gervais-les-Bains ne paie pas le même prix qu’un habitant de Cannes.

La composition du gaz naturel

Tous les gaz fournis aux Français n’ont pas tous la même origine, et ne sont donc pas tous du même type. Ainsi, si certains sont alimentés en gaz venant de Russie, il est aussi possible de recevoir du gaz provenant d’Algérie, des Pays-Bas, ou encore des pays de la Péninsule Arabique. La provenance du gaz a toute son importance puisque chaque m³ de ces différents gaz ne contient pas forcément la même quantité d’énergie. En France, on distingue les gaz pauvres des gaz riches, à travers deux catégories :

• Le gaz B est un gaz pauvre, car il contient beaucoup d’azote. Venu des Pays-Bas, il approvisionne les Hauts de France et la région de Rouen. Il faut toutefois noter qu’un des sites de production a fermé. L’alimentation en gaz H est donc en cours d’installation pour toutes les régions françaises concernées, et devrait être effective au plus tard en 2029 ; 

• Le gaz H est un gaz riche, contenant peu d’azote. Il vient majoritairement de Russie, d'Algérie et de la Mer du Nord, et approvisionne tout le reste de la France.

Le débit de pression à la livraison du gaz

La livraison de gaz pour un professionnel (usage intensif), pour un chauffage collectif, ou encore pour un chauffage individuel ne demande par le même débit de pression. Or, plus la pression est élevée, plus le coefficient de conversion augmente.

Ainsi, le chauffage individuel d’un particulier alimenté en gaz H demande une pression de 20 mbar, tandis qu’avec du gaz B, la pression monte à 25 mbar. Par contre, une grande entreprise qui consomme beaucoup de gaz aura besoin d’une pression de 300 mbar pour alimenter convenablement tout le bâtiment. En toute logique, plus la pression augmente, plus le coefficient est élevé.

Comment connaître son coefficient de conversion de gaz ?

La mention du coefficient de gaz sur la facture est obligatoire, et se trouve généralement au dos du document. Il est également possible de le retrouver sur le compte personnel, en se rendant directement sur le site Internet du gestionnaire de réseau. Vous pourrez alors suivre l’évolution du coefficient, ce qui vous permettra de mieux interpréter votre facture d’énergie.

Vous l'avez compris, la facture d'énergie comporte bon nombre de subtilités. Et encore, nous vous avons épargné tout ce qui touchait au marché dans cet article ! Les prix du gaz évoluent tous les jours. Les consommateurs astucieux se donnent le temps d'acheter au meilleur prix. C'est justement ce que vous propose SEFE Energy avec son programme SmartGaz qui vous alerte quand c'est le moment d'acheter !