L’Europe pense à taxer le carbone aux frontières

Après avoir revu ses

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Pourquoi envisager une telle mesure ?

L’objectif de réduire de 55% les rejets de CO2 avant 2030 impose à l’Union européenne de redoubler d’efforts. Si l’Europe avance sur la transition énergétique (électricité verte, biogaz…) elle continue d’importer massivement beaucoup de produits et matériaux de l’étranger. Ces derniers sont responsables d’après certaines estimations de 20% des émissions de CO2 du vieux continent.

Lutter contre les émissions de CO2, c’est également apprendre à consommer mieux. Cette idée a poussé nos responsables européens à envisager de créer une taxe carbone sur certains produits et matériaux aux applications industrielles (aluminium, acier, engrais…).

Quelles sont les solutions possibles ?

Concrètement, cela pourrait prendre la forme de droits de douanes purs et simples aux frontières de l’UE mais d’autres solutions sont envisagées. La charge pourrait être supportée directement par les industriels par le biais de quotas carbone devant être achetés à chaque utilisation de tel ou tel matériau.

Cette seconde solution permettrait par exemple d’exonérer de “taxe” l’industriel qui irait se fournir en matériaux hors UE mais dans une entreprise garantissant des procédés de productions conformes aux normes environnementales européennes.

Ainsi, l’Union Européenne peut se défendre de souhaiter mettre en place une forme de protectionnisme et s’appuyer pleinement sur sa volonté de lutter contre le réchauffement climatique afin de justifier la mise en place du dispositif.

Pour le moment le dispositif n’en est encore qu’au stade embryonnaire. Son entrée en vigueur n’est pas prévue avant fin 2022, début 2023. Le MaGAZine suivra le sujet et ne manquera pas de vous tenir informé de son évolution ainsi que de son impact éventuel sur le marché du carbone européen et des conséquences que cela pourrait avoir à terme sur le prix du gaz naturel.