Avec le GNV, le gaz naturel investit les flottes de bus !

Stocké sous très haute pression dans des réservoirs adaptés, le gaz naturel pour véhicules (GNV) est plein de promesses pour les professionnels du transport, notamment de marchandises. Mais les camions ne sont pas les seuls à pouvoir en profiter : les bus sont également concernés par ce carburant « nouvelle génération », plus propre et moins cher, considéré comme le 1er carburant alternatif au monde. Le maGAZine vous explique tout !

Sommaire

◇ Comprendre les différences entre GNL, GPL et GNV ◇

Les avantages du GNV

Le GNV, constitué d'environ 97 % de méthane, comme celui qui est distribué en France et utilisé pour le chauffage et la cuisine, présente de multiples avantages :

  • Le GNV émet 20 % de CO2 de moins que l'essence.
  • Il émet très peu de particules fines, d'oxydes d'azote ou d'autres polluants.
  • Il n'émet ni odeur, ni fumée.
  • Les moteurs fonctionnant au GNV sont deux fois plus silencieux que les moteurs diesel.
  • Le coût du GNV à la pompe est en moyenne inférieur de 50 % à celui de l'essence, et de 30 % à celui du diesel.
  • Stocké sous forme gazeuse, il réduit le risque de vol de carburant.
  • Il s'adapte à tous les types de véhicules, du bus au poids lourd en passant par les véhicules de particuliers.

Zoom : Le gaz natu­rel pour rouler plus propre ◇

Le gaz naturel pour véhicules, premier carburant alternatif

Le gaz naturel pour véhicules est un carburant alternatif prometteur. Il rencontre actuellement un réel succès : près de 19 millions de véhicules (voitures, camions ou bus) l'utilisent, soit près de 2 % du parc mondial.

Les plus gros consommateurs se trouvent en Iran (3,5 millions de véhicules GNV), en Chine (3 millions), au Pakistan (2,79 millions) et en Argentine (2,35 millions). L'Europe n'est pas en reste, puisque l'on dénombre 1,2 million de véhicules GNV en circulation. La France fait encore figure de suiveur avec seulement 13 000 véhicules, soit moins de 0,2 % du parc.

Si le GNV attire tant, c'est qu'il répond efficacement à deux contraintes modernes :

  • il pollue moins ;
  • il coûte moins cher à la pompe.

Il participe également au développement, à la modernisation et à l'essor des carburants alternatifs, appelés à remplacer l'essence et le gazole. Ce qui tombe bien : en France, le Gouvernement a annoncé cet été s'engager pour la fin de la vente des voitures à essence et diesel à l'horizon 2040.

Ce que dit la réglementation

Si le GNV semble aussi intéressant et pertinent pour les flottes de bus, c'est également parce qu'il s'inscrit parfaitement dans un cadre réglementaire maîtrisé. Ainsi, les bus roulant au GNV produits après le 1er janvier 2014 respectent la norme Euro VI, obligatoire pour les véhicules lourds. Celle-ci fixe les limites d'émission de polluants.

Attention, pour être en accord avec la loi, ces véhicules doivent également respecter le règlement européen ECE R110 :

  • Chaque réservoir doit être équipé d’une électrovanne asservie au fonctionnement du moteur.
  • Chaque véhicule doit être muni de fusibles haut débit qui se déclenchent lorsque le moteur approche des 100 °C.
  • Un contrôle des réservoirs doit être effectué au minimum tous les 4 ans par des inspecteurs certifiés par le Comité français d’études des essais non-destructifs (Cofrend).

Enfin, dans l’optique de régir le fonctionnement des stations d’avitaillement, une réglementation spécifique est entrée en vigueur le 31 mai 2006. Il s’agit de la réglementation ICPE rubrique 1 413, qui permet aux acteurs publics et privés de comprendre quels impératifs sont rencontrés par les stations d’approvisionnement. Elle normalise notamment les distances de sécurité entre les équipements ou avec un bâtiment recevant du public, ainsi que les limites de bruit à respecter si la station est proche de zones résidentielles. À noter que, fin 2016, 453 stations d’avitaillement en GNV étaient recensées en France par GRDF.

◇ Un guide pour « stimu­ler la créa­tion de stations GNV » en France est dispo­nible ! ◇

Les bus au GNV en France

Entre 2 500 et 3 000 bus roulent actuellement au gaz naturel pour véhicules en France. Parmi les villes qui en comptent le plus, on peut citer Lille (plus de 400 bus), Bordeaux (plus de 300), Nancy, Nantes ou encore Strasbourg. En Île-de-France, la RATP a décidé de miser sur le bioGNV, qui devrait alimenter 20 % de ses bus en 2025.

D'une manière globale, les deux tiers des villes de plus de 200 000 habitants disposent déjà d’une flotte roulant au GNV, et de nombreuses collectivités et entreprises semblent suivre cet exemple. Ce qui représente environ 10 % du parc !

Des chiffres honorables lorsque l’on considère qu’un bus roulant au GNV coûte en moyenne 15 % de plus que son équivalent diesel, et que son introduction dans un réseau impose certains aménagements pour permettre voire faciliter l'alimentation et la maintenance des véhicules (une ventilation doit être mise en place, ainsi que des détecteurs de gaz, une station de compression doit être construite…). Le GNV semble donc promis à un bel avenir, les gestionnaires de flottes de bus n'hésitant plus à réaliser les investissements nécessaires pour rouler « vert ».

◇ Accom­pa­gner les pros dans leurs projets GNV ◇

Après les camions, le GNV est prêt à investir les flottes de bus. Le cadre réglementaire et la volonté des pouvoirs publics semblent en effet là pour « pousser » ce carburant alternatif !

Source image à la Une : Flickr Creative Commons – Alexandre