[vidéo] Comment fonctionne une unité de méthanisation ?

Dans la nature, les déchets organiques (le fumier des vaches ou les épluchures de fruits et légumes par exemple) se dégradent. Ils forment alors de l’humus et du gaz. Une unité de méthanisation a pour rôle d’exploiter ce processus naturel. Mais savez-vous comment elle fonctionne ?

Sommaire

Qu’est-ce que le biogaz ?

Le biogaz est un produit biodégradable. Il est issu de la fermentation - dans une cuve chauffée et sans oxygène - de lisier (un déchet agricole, mélange de déjections d’animaux d’élevage et d’eau) et d’autres substances organiques provenant de l’agriculture, des communes et de l’industrie. Le gaz obtenu par cette fermentation après 20 à 60 jours est transformé en énergie électrique et thermique par un moteur de cogénération. Comme la théorie de Lavoisier, avec le biogaz, rien ne se perd : les substances résiduelles peuvent être traitées afin d’obtenir de l’engrais liquide et du compost. Il ne faut pas confondre le biogaz avec le biométhane, qui est du biogaz qui subit une épuration poussée

Du stockage au digesteur en passant par le local technique

Avant d’être transformé en énergie puis d’être distribué, le biogaz est produit au sein d’une unité de méthanisation, organisée en trois “pôles” :

  • Un bâtiment de stockage. Les matières organiques y sont acheminées par camion. Leur qualité est régulièrement contrôlée et les matières non conformes sont écartées. Tous les jours, un mélange de matières organiques est extrait du bâtiment de stockage, pour être introduit dans une trémie d’incorporation.
  • Un digesteur. C’est dans cette grande cuve, alimentée par la trémie d’incorporation, qu’est produit le biogaz par fermentation. Le “digestat”, ou matières digérées, doit être conforme aux normes sanitaires.
  • Un local technique. Il sert notamment à vérifier et à contrôler le bon déroulement des opérations. Il comporte également un moteur de cogénération et des compteurs d’énergie. Ces derniers doivent être contrôlés par une société spécialisée, pour éviter les erreurs de facturation aux consommateurs.

Des contrôles réguliers

Une unité de méthanisation ne fonctionne pas toute seule. De nombreuses vérifications doivent être  réalisées. Si elles peuvent être confiées à un prestataire, ces opérations de maintenance sont cruciales pour la sécurité des employés et la qualité du biogaz produit. Elles sont à faire mener :

  • Au quotidien. Il faut s’assurer de la bonne production du biogaz en pesant la matière entrante, en surveillant la qualité du mélange et en vérifiant la température, la pression et le pH du digesteur. La quantité d’énergie produite dans le moteur de cogénération doit également faire l’objet d’une surveillance particulière.
  • Toutes les semaines. Les pompes, le moteur de cogénération et les filtres doivent être vérifiés. Sur le digesteur, le capteur et les éléments de sécurité sont contrôlés.
  • Tous les mois. L’alimentation en électricité (câblage, armoires, liaisons informatiques) du site est passée au crible.

Sécurité et qualité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7

Une unité de méthanisation doit, enfin, être sécurisée et réactive, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Pour cela, une GTC (b) est installée. Elle permet de contrôler à distance, grâce à un ordinateur, l’ensemble des équipements de l’unité. Idéal pour réagir rapidement en cas de défaillance ou de danger !