Portabilité : on change bien d’opérateur téléphonique, pourquoi pas de fournisseur de gaz ?

Comme les réseaux téléphoniques ou les fournisseurs d’accès à Internet, le marché du gaz est, depuis le 1er août 2000, ouvert à la concurrence pour l’ensemble des consommateurs, particuliers comme professionnels. Pourtant, les Français sont encore peu nombreux - moins d’un sur dix - à oser sauter le pas du changement de fournisseur de gaz. C’est pourtant d’une grande simplicité et cela peut s’avérer très économique ! Le maGAZine vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la portabilité en matière de fourniture de gaz.

Sommaire

Quels types d’offres sont proposés ?

Deux grandes familles d’offres coexistent depuis l’ouverture des marchés des énergies : les offres réglementées et les offres de marché libre.

  • Les contrats en tarifs réglementés se basent sur les prix fixés par le gouvernement, après avis de l’autorité de régulation de l’énergie. Ils ne peuvent être proposés que par EDF et GDF Suez - les opérateurs historiques -, et quelques fournisseurs d’énergie locaux.
  • Les offres libres, ou offres de marché libre, sont encadrées par des contrats commerciaux dont les prix sont fixés librement par les différents fournisseurs. Ils peuvent être révisés à des périodes définies. Les consommateurs y trouvent tous les avantages de la déréglementation : concurrence, donc compétitivité des prix ; diversification des offres ; simplification… Ces contrats peuvent s’appuyer sur une durée d’engagement (de 1 à 5 ans selon les fournisseurs) ou faire l’impasse sur certaines contrariétés, comme sur les pénalités en cas de résiliation.

À noter, seuls les sites professionnels ayant une consommation de moins de 30 000 kWh par an et les copropriétés consommant moins de 150 000 kWh par an peuvent, sans délai et sans frais, revenir aux tarifs réglementés après les avoir quittés. La réversibilité n’est pas possible au-delà de ces seuils : les tarifs réglementés doivent en effet disparaître pour les plus gros consommateurs à partir de 2015.

À qui peut-on s’adresser ?

Les fournisseurs d’énergie historiques proposent en parallèle de leurs tarifs réglementés des offres au prix du marché. Ils ont été rejoints par de nouveaux acteurs européens ou nationaux, dont la liste est consultable sur www.energie-info.fr.

Les démarches sont simples : comme lors d’un changement d’opérateur téléphonique, c’est le nouveau fournisseur qui s’occupe de tout ! Il n’y a donc pas de lettre de résiliation à envoyer ou même à contacter votre ancien fournisseur pour des adieux douloureux. Et aucun risque de double facturation ou d’interruption de la fourniture. Facile, n’est-ce pas ?

Qu’est-ce qui ne change pas ?

  • L’approvisionnement, qui est parfaitement continu pendant la transition d’un fournisseur à l’autre. Pas de chômage technique pour les entreprises ou de jour sans cuisiner dans les copropriétés…
  • La qualité du gaz naturel. Un gaz "moins cher" n’est pas un gaz "de moins bonne qualité" ; la qualité délivrée est identique pour l’ensemble des fournisseurs.
  • Les délais et les frais de mise en service. La gestion technique du réseau reste en effet assurée par GRDF quel que soit le fournisseur.
  • La fréquence des relevés de compteur.
  • Pas besoin d’engager des travaux : les compteurs ne changent pas, pas plus que les installations intérieures.

Pour se faire une idée précise des offres des différents fournisseurs, notez enfin que des comparateurs existent, créés notamment par l’UFC Que Choisir et le site d’information des pouvoirs publics, www.energie-info.fr. Ils s’adressent aux professionnels, comme aux particuliers et aux copropriétés !