Pourquoi le prix du gaz est-il corrélé à la température extérieure ?

Si bien des facteurs influent sur le prix du gaz pendant l’année, la météo est l'un des plus importants et quelques fois, des plus imprévisibles. Qui dit baisse des températures, dit augmentation de la demande pour le chauffage au gaz, et des cours qui peuvent monter rapidement. Voyons en détail pourquoi le prix du gaz est corrélé à la température extérieure.

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L’impact de la température sur la consommation de gaz naturel

Le chauffage représente une part majeure de l’utilisation du gaz naturel. En France, cela concerne principalement les secteurs :

  • tertiaire,
  • résidentiel (26 % des installations thermiques en maisons individuelles),
  • de l’énergie (centrales à gaz pour le chauffage électrique).

Face à une baisse de température, la consommation augmente et le marché du gaz est limité par ses infrastructures (réseau de distribution et stockage souterrain) pour répondre à cette demande. Une demande qui, dans certains cas (forte chaleur ou très grand froid) peut dépasser l’offre et provoquer une tension sur le marché. Résultat : cela pousse à l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz naturel.

L’augmentation des consommations énergétiques

En France, les températures extérieures impactent directement la consommation énergétique des ménages (c’est ce qu’on appelle la thermosensibilité) :

  • En hiver, la température au sein des foyers augmente pour améliorer le confort thermique des familles. De manière générale, lorsque les températures extérieures sont en-dessous des normales de saison, les besoins énergétiques des ménages augmentent d’environ 5 à 10 %.
  • En été, la climatisation est lancée pour rafraîchir l’intérieur des habitations. Si, en raison des vacances et congés annuels, le rythme de vie ralentit, l’augmentation de la température extérieure crée des besoins en électricité importants (utilisation des appareils de ventilation et de climatisation).

À cela s’ajoutent les variations dues aux habitudes des français :

  • Une augmentation des consommations en janvier et une baisse mi-aôut ;
  • Une diminution de la demande le week-end ;
  • Une forte demande journalière (à 9h et à 19h).

En bref, ces changements ont une incidence directe sur le budget des consommateurs et sur la consommation énergétique même : que l’on consomme du gaz, de l’électricité ou encore du fioul.

Les prévisions météo en cause

Mais pourquoi ces augmentations de consommation ne sont-elles pas prévisibles ? À moyen terme, les prix en hiver sont naturellement plus élevés que les prix en été : ils restent cependant assez stables grâce à l’anticipation des fournisseurs sur la demande (stockage pour la période hivernale dès le 1er avril).

Malgré cela, les prévisions à moyen terme ne sont que des tendances, et on ne peut réellement avoir un indice fiable des températures qu’à court terme (à 10-15 jours maximum). Un grand coup de froid est vite arrivé et peut faire grimper les cours rapidement. De plus, les jours sont moins ensoleillés et il fait nuit plus tôt : les lumières sont allumées plus souvent et consomment beaucoup d’énergie.

En résumé, le marché gazier est par nature sensible au froid et au chaud, et ce pour deux raisons : la demande est flexible et illimitée, tandis que l’offre est limitée en infrastructures et en volume disponible. Donc, plus qu’une corrélation directe du prix du gaz avec les températures, c’est la variation entre les prévisions à moyen terme et les températures réelles qui influencent les prix.

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