Du gaz naturel, y en a-t-il en France ?

On parle souvent des importations de gaz en France, qui représentent une grande majorité de notre consommation. Néanmoins, l'Hexagone possède aussi des ressources gazières. Cette production nationale représente moins de 2 % de la consommation mais certains gisements de gaz ne sont pas encore exploités. Quels sont les sites d’exploitation et les méthodes utilisées ? Quel est l'avenir de l'exploitation des gisements ? État des lieux de la production de gaz en France.

Sommaire

Depuis les années 1960, une soixantaine de gisements pétroliers et gaziers ont été trouvés et exploités en France. Ils se situent principalement dans le Bassin parisien et le Bassin aquitain, des bassins qui ont fermé leurs sites ces dernières années après épuisement des gisements. Où en est la production aujourd'hui en France ?

La fin d'une époque, le début d'une nouvelle ère ?

Les principaux gisements de gaz naturel qui ont été exploités en France sont situés sur les sites de Saint-Marcet et Lacq au Sud de l'Aquitaine et de Trois-Fontaines en Champagne-Ardennes près de Saint-Dizier. Ces sites de forage et d’extraction produisaient plusieurs millions de m3 de gaz naturel par jour dans les années 60. Le site du Lacq est fermé et les puits refermés depuis 2013 ; le site de Trois-Fontaines a été converti en centre de stockage en 2012. Néanmoins, il existe toujours de petites exploitations en mer d'Iroise (15 puits au large de la Bretagne) et en Méditerranée (11 puits dans le golfe du Lion). On dénombre 350 puits d’exploration dans le quart Sud-Est de la France mais les résultats se sont avérés décevant, malgré la présence d’hydrocarbures localement dans Jura et le Languedoc. Une situation qui semblerait mauvaise pour l'exploitation française mais qui ouvre la voie vers la recherche d'autres gisements et techniques d'exploitation, comme celle du gaz de Schiste.

L'espoir du gaz de schiste

En 2011, peu avant l'interdiction par l'État français de la fracturation hydraulique (polémique du gaz de schiste), méthode la plus répandue pour extraire le gaz de schiste, de nombreuses explorations avaient débuté en France. Parmi les lieux privilégiés pour la recherche de ces gisements, on comptait la Lorraine (entre Thionville et Nancy), Valencienne, la région lyonnaise (Lhuis) et la Provence (Montélimar, Avignon, Marseille). Selon les estimations d'un rapport de l'agence gouvernementale américaine EIA (Energy Information Administration) de 2013, le sol français aurait un potentiel de 3 900 Mrd de m3 de gaz de schiste exploitables. Si pour l'instant l'exploration et l'extraction restent interdites, de nouvelles techniques comme celle du fluoropropane, plus propre que la fracturation hydraulique, sont étudiées par l’État pour relancer la production en France.